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Pasteur et la République

par Marc-André Cotton

Cet article est paru dans la revue Regard conscient No 13 (décembre 2003)


Résumé : Les hommes s’aveuglent sur les conséquences de leur compulsion à empoisonner le vivant sous prétexte de le protéger. Un éclairage sur les processus inconscients qui sous-tendent l’acte vaccinal.

 

Plus d'un siècle après sa mort, l’ampleur de la tragédie sanitaire résultant de l’application des paradigmes de la pensée de Pasteur fait frémir. D’après le très orthodoxe Journal of the American Medical Association (JAMA), périodique médical le plus diffusé au monde, les actes médicaux seraient aujourd’hui responsables de plus de 250 000 décès annuels aux États-Unis, soit la troisième cause de mortalité de ce pays derrière les maladies cardio-vasculaires et le cancer (1). Selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), les effets indésirables des prescriptions médicales seraient annuellement responsables d’environ 128 000 hospitalisations, avec un nombre de journées s’élevant à 1,146 million et un coût financier estimé à quelque 320 millions d’euros (2). Pourquoi, malgré cela, la mise en cause des dogmes pasteuriens suscite-t-elle tant de résistances, dans le corps médical comme auprès du public ? À quoi faut-il attribuer l’aveuglement collectif qui permet à l’industrie médicale de renoncer impunément au fameux précepte « primum non nocere » ? (3)

 

Rituel salvateur

À la fin du XIXe siècle, la France avait de bonnes raisons de promouvoir les vaccinations. Après des années de guerre, s’amorçait une seconde révolution industrielle. Le peuple espérait toujours que la bourgeoisie allait l’associer à son ascension économique et le sortir ainsi de la misère. Or, il était indéniable que celle-ci se développait sur son exploitation. Les liens entre maltraitances, conditions de vie et maladies étaient mieux perçus. Il fallait donc au pouvoir républicain un intermédiaire qui donnerait l’illusion qu’il se souciait réellement de la souffrance des gens. Pour ne pas remettre en cause les mentalités dominantes, il imposa un rituel qui précipita le refoulement de ces souffrances, individuellement et collectivement : les campagnes vaccinales financées par la République.

Les maladies infectieuses devinrent un support inconscient qui occultait toutes les agressions relationnelles étouffant la conscience et la vitalité de l’enfant tout au long de sa croissance, en particulier la violence exercée contre lui par le père (lire ci-dessous). Avec Pasteur – comme il l’avait prétendument démontré avec sa vaccination –, il devenait possible de combattre les pestes de toutes sortes et de purifier la nation de pollutions fatales. Ce fervent catholique permit de réactiver la foi chrétienne en une autorité salvatrice sans trahir l’esprit laïque, en focalisant « scientifiquement » l’origine du Mal sur un corps étranger. Sa gloire fut le produit d’une propagande minutieusement orchestrée et les vaccinations furent utilisées comme instruments de cohésion sociale. Devant l’ampleur de cette idéalisation, il n’est pas étonnant d’apprendre que Louis Pasteur ait truqué nombre de ses expériences les plus célébrées, pour obtenir le crédit public qu’il convoitait.

 

 

 

 

Père enragé

À l’origine du Mal, il y a la terreur vécue face à la rage du père. Le chien porteur de la maladie représente ce père enragé et devient seul responsable de la terreur ressentie. Le Pouvoir sanctifie l’image d’un Pasteur qui prétend vaincre la « maladie » par l’acte vaccinal. Il fera subir à l’enfant l’injection toxique pour ne pas reconnaître et mettre à jour les conséquences de la violence du père.

(caricature du Don Quichotte, 1886)

 

 

Sacrifices d’enfants

En 1938, le neveu de Pasteur fit des révélations fracassantes sur les falsifications qui eurent lieu à cette époque. Un cas dramatique fut celui du jeune Edouard Royer, mordu par un chien prétendument enragé. Pasteur lui inocula pendant douze jours le virus de la rage paralytique du lapin, dont la moelle infectée avait servi à la préparation du vaccin. L’enfant mourut et son père porta plainte, accusant le vaccin d’avoir tué son fils. Une autopsie fut ordonnée et un échantillon de son bulbe rachidien fut injecté à deux lapins, qui moururent de la rage paralytique. La preuve était faite que le garçon n’était pas mort de la rage furieuse du chien, mais bien des suites de l’inoculation vaccinale. Seuls les assistants de Pasteur étaient au courant de ce résultat, mais lorsque leur patron en fut informé, ils rapportèrent que la nouvelle « ne lui causa aucun trouble. » Tous dissimulèrent la vérité et l’expertise conclut qu’une crise d’urémie avait emporté l’enfant (4).

Sur la base du dogme vaccinal de Pasteur, des milliers de sujets mordus par des chiens furent inoculés pendant quatorze jours et déclarés « guéris » la semaine suivante. L’Institut Pasteur proclamait 999 à 999,5 guérisons sur mille cas et les médias répandaient la nouvelle miraculeuse. Mais quelques scientifiques moins crédules firent des analyses supplémentaires, basées sur le suivi des patients. Un journal londonien rapporta qu’entre 1886 et 1903, on releva que « plus de 1700 personnes traitées et déclarées guéries succombèrent de la rage dans les 8 à 120 jours après leur sortie de l’Institut. » Ces patients avaient tous développé une sorte de rage spécifique aux lapins, la rage paralytique (5).

Seules des motivations inconscientes peuvent rendre compte d’un tel aveuglement collectif : en l’occurrence, le rejouement de l’interdit imposé par le Père sur l’exercice de la conscience de l’enfant. Sachant que l’industrie vaccinale devint rapidement une source importante de profits, certains ont avancé que l’appât du gain expliquait de tels mensonges. Mais ce facteur unique ne permet pas de comprendre pourquoi des millions de citoyens ont accepté l’empoisonnement routinier de leur sang comme un moyen de « renforcer leur immunité », en dépit de l’évidence du contraire.

Marc-André Cotton

Notes :

(1) Barbara Starfield and al., Deficiencies in US Medical Care, JAMA No 284, 26.7.2000.

(2) AFSSAPS, La iatrogénie médicamenteuse, janvier 2001.

(3) « Avant tout, ne pas nuire ». Médecin grec, né au Ve siècle avant J. C., Hippocrate est l’auteur d’un Serment que les futurs médecins ont la tradition d’honorer.

(4) Lire Dr. Louis de Brouwer, Vaccinations : erreur médicale du siècle, éd. Louise Courteau, 1997, p. 100.

(5) Ibid., p. 102.